Quelle puissance votre poêle à bois doit-il fournir ?

 

« J'ai de nouveau rencontré Monsieur Marcel à la boulangerie. Il m'a redit être prêt à nous livrer du bois à un tarif amical, que ce soit des bûchettes de 30 ou 50 cm… Mais j'ai bien été obligé de lui avouer qu'on n'avait pas encore acheté notre poêle à bois ! »

Marie-Ange a glissé l'anecdote au bon moment : son époux est lui aussi partisan d'investir dans un nouveau mode de chauffage pour le grand séjour de leur maison. Cependant, Jean-Paul hésite. Les quelques documents qu'il a consultés faisaient état de poêles de puissances variables. Et il ne sait pas quel critère prendre en compte.

Voici quelques éléments de réponse.

Et pas seulement pour Jean-Paul !

Il faut savoir qu'un poêle à bois, comme tout appareil de chauffage, possède une puissance que le fabricant exprime en kW (kilowatts). Cela mesure l'énergie délivrée.

Parfois, cette mesure est mentionnée sous forme de plage. Exemple : 5-12 kW. Ce la signifie que la puissance minimale est de 5 kW et la puissance maximale de 12 kW.

 Le chiffre le plus bas n'est délivré que très brièvement, lors du démarrage puis de la montée en puissance du poêle.

Quant au chiffre le plus élevé, il n'est atteint que ponctuellement, quand le poêle à bois produit à un moment limité une quantité de chaleur particulièrement élevée.

Il faut donc s'intéresser à la puissance dite « nominale ». Celle qui est développée dans des conditions normales, quand le poêle a atteint, si l'on peut dire, sa « vitesse de croisière ». Cette valeur est calculée en laboratoire, avec une quantité moyenne de bois sec, et avec une température extérieure normale (no trop basse, ni trop élevée).

Ni trop… ni trop peu !

C'est cette puissance nominale que l'acheteur doit prendre en compte pour choisir le modèle adapté à ses besoins.

Et pour définir les besoins, rien n'est plus simple.

Les experts considèrent en général qu'il faut se baser sur le rapport suivant : 1 kW pour 10 m2.

Dans le cas de Jean-Paul et Marie-Ange, leur vaste séjour est d'une cinquantaine de m². En théorie, donc, une puissance nominale de 5 kW devrait convenir.

Mais on sait aussi que d'autres critères sont à prendre en compte : la hauteur sous plafond (on se base sur une moyenne de 2,50 mètres) et surtout la qualité de l'isolation.

Plus l'isolation est mauvaise (et c'est souvent le cas des habitations anciennes), plus il faudra, à surface équivalente, une puissance élevée.

Les professionnels de la société Välfärd vous aideront à établir un bon diagnostic et calculeront avec vous la puissance nominale idéale si vous optez pour un poêle à bois.

Ils vous mettront en garde contre un poêle à bois qui serait surdimensionné (ayant une puissance trop forte par rapport à la surface). Dans cette hypothèse en effet, le poêle sera le plus souvent au ralenti, ce qui entraîne un rendement médiocre, un encrassement rapide des conduits, des risques de pollution et au bout du compte réduit la « durée de vie » du poêle.

Il ne faut donc pas voir trop grand, mais à l'inverse, il est tout aussi déconseillé de voir trop petit. Dans ce cas en effet, le poêle va fonctionner à pleine puissance sans parvenir, en général, à produire suffisamment de chaleur.